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[Centrafrique] La population exige le départ de l'armée française de son territoire

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Après l'immense rassemblement du 19 juin au Japon demandant le départ de l'armée américaine à Okinawa et la fermeture de la base aérienne de Futenma, c'est au tour des populations centrafricaines de réclamer le départ de l'armée française qui vampirise ce pays depuis les soit-disant indépendances. Face aux chars et à mains nues, la foule scande : "on ne veut pas de vous retournez chez vous!", "laissez nous gérer nos histoires nous mêmes"... Un signe des temps que les peuples africains commencent à se réveiller ?

C'est à travers une vidéo en date du 20/06/2016 à 16h43 qui se diffuse de façon virale sur les réseaux sociaux, que les populations centrafricaines ont décidé de crier leur ras-le-bol de la présence militaire française sur leur sol.

"On ne veut pas de vous, retournez chez vous!", "laissez-nous gérer nos histoires nous-mêmes", c'est en ces termes simples, clairs et sans ambages que les populations du 5ème arrondissement Pont Sayevoir, ont exigé le départ de l'armée française, présente en Centrafrique dans le cadre de l'opération baptisée "Sangaris".

Cette manifestation spontanée intervient après les attaques terroristes et des heurts qui ont opposés plusieurs factions armées dans le nord du pays, et qui ont occasionné une vingtaine de morts et des dizaines de blessés.

Le temps serait-il venu pour que l'exécutif français entende les cris des peuples Africains qui n'en peuvent plus de cette démocratie sous surveillance permanente qui aura emporté, à coup d'assassinats politiques et de rébellions interposées, tous les leaders panafricains et nationalistes?...Et pendant ce temps, le pillage organisé des matières premières par les multi-nationales occidentales se déroulent sous le regard consentant des forces armées coloniales, gardiennes des trésors de la métropole, et contre les intérêts des peuples autochtones?

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Le temps serait-il venu pour les peuples Africains de se réveiller et de réclamer leur droit légitime de profiter de leurs richesses naturelles?

Le temps est-il venu pour les peuples français de demander des comptes à leurs dirigeants qui mènent obstinément une politique désastreuse et criminelle contre le droit des peuples africains à disposer librement d'eux-mêmes, et de choisir leur destin?

Rappelons que le 30 Mars 2016, M. Jean Yves Le Drian, ministre de la Défense de la république française, était à Bangui pour confirmer la fin de l’opération Sangaris et marquer sa satisfaction totale en ce qui concerne les résultats de cette mission militaire qui aurait, selon lui, "réussi à stabiliser le pays".

"La mission française a "réussi à ramener le calme et à empêcher l'inacceptable" et pourra donc s’achever "dans le courant de l'année 2016", a t-il annoncé.

Les peuples du monde dominés ne sont plus dupes

Qui est-ce que Jean Yves Le Drian espère tromper, si ce n’est le peuple français ?

Génocide rwandais, guerre du Biafra de 1967, massacre de Sétif en Algérie, le 8 mai 1945, Génocide au Cameroun, assassinats politiques, en plus des 170 milles civils libyens assassiné par la France en Libye, l’on dénombre un total de 22 présidents africains assassinés par la France depuis les indépendances. Tous cela pour piller gratuitement les matières premières des pays africains et retarder leur développement économique.

En 1988, Jacques Chirac reconnaîtra lui-même qu’une bonne partie de l’argent se trouvant dans le porte-monnaie des français vient d’Afrique.

En 10 mois, la France a dépensé 1 million d’euro par jours en Libye pour faire main basse sur le pétrole Libyen, l’ambassade de France en Libye est fermée depuis des années.

546 millions d’euro, c’est ce que va coûter l’opération militaire française Serval au Mali.

Serval a été intégrée à Barkhane en 2014, elle-même estimée à 300 milliards de FCFA par an...et tout ça pour quel résultat concrêt pour les Africains?

Zéro! Nul!

Et c'est ce que les populations africaines refusent désormais de cautionner, car ces forces étrangères sont causes d'instabilités politiques chroniques dans les régions d'Afrique où elles sont installées.

En ce qui concerne l'opération Barkhane, pas plus tard que ce lundi, un nouveau mouvement rebelle de Peulhs vient de voir le jour, à la barbe et au nez des forces armées françaises, tandis que toute la région du nord Mali est livrée aux narco-trafiquants de tous poils qui y font la loi.

Alors oui, M. Jean Yves Le Drian peut annoncer sa "totale satisfaction" pour les retombées économiques de ces investissements en moyens militaires pour la France, mais les peuples africains sont en droit de crier leur ras-le-bol de voir leur avenir et celui de leurs enfants hypothéqués par ces politiques de déstabilisation systématique des pays Africains menées par les dirigeants français.

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Lorsqu’en Mars, la France décide de mettre fin à sa présence militaire en Centrafrique, elle est déjà à 100 millions d’euro de dépenses, et les derniers rapports de l’Onu sur la bestialité avérée des soldats français qui ont violé des filles et des garçons en RCA, finisse de situer l'opinion sur les retombées positives de ces interventions militaires intempestives.

Entre temps, en France, un agriculteur meurt tous les deux jours de suicide, la dette a atteint le 95,7% du PIB français.

Avec 4 200 à 4 700 milliards € de dette effective et un déficit budgétaire de 73 milliards €, la France est bien au bord de la faillite.

Est-ce la raison qui pousse la France dans son entêtement destructeur en Afrique?

Pourquoi la France rechigne à normaliser ces relations avec l'Afrique, contrairement aux autres puissances ex-colonisatrices ? L'heure est au réveil des masses Africaines, et comme le disait si bien Jacques CHIRAC :

"C'est qu'une grande partie de l'argent dans notre porte-monnaie vient précisément de l'exploitation depuis des siècles de l'Afrique. Alors il faut un petit peu de bon sens, non pas de générosité, mais de bon sens et de justice pour rendre aux Africains ce qu'on leur a pris...d'autant que c'est nécessaire, si nous voulons éviter les pires convulsions ou difficultés avec les conséquences politiques que cela comporte ".

Une nouvelle génération d'africains est là, avec une conscience politique affirmée, et elle n'a plus l'intention de se laisser voler, brimer, et sacrifier inutilement par des dirigeants corrompus, entièrement sous l'emprise de puissances étrangères. Et c'est cette génération qui dit non à la présence militaire étrangère en Afrique, et qui dira NON de façon plus virulente demain, si les dirigeants occidentaux s'obstinent à maintenir leur politique de pillage systématique.

Par la rédaction: ©Afropolitis

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