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[Opinion] Côte d'Ivoire : Quand le documentaire ''69 jours ou le temps des assassins'' se fait rebaptiser ''la forteresse de la honte'' - par Kyria DOUKOURÉ

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À l'approche de la réouverture du procès de Laurent GBAGBO et de Charles Blé Goudé à la CPI, les 6 et 7 février 2020 prochains un documentaire réalisé par le français Jérôme PIN intitulé "69 jours ou le temps des assassins" à propos de la rébellion armée de 2002, a été diffusé sur les réseaux sociaux avant d'être dépublié par son réalisateur lui-même. Sans doute compte tenu de la réaction inattendue des populations ivoiriennes, qui ne se sont pas reconnues dans le narratif de l'histoire collective, proposée par ce documentaire de mauvaise qualité, et sans doute commandé et payé une fortune par les autorités ivoiriennes...

Comme certains ivoiriens, j’ai visionné ce matin le documentaire à la qualité douteuse que le RDR vient de financer et j’avoue avoir eu honte. Quand je pense que ce régime nuisible a bénéficié à un moment donné de ma confiance, je suis déconfite et je pense que c’est le cas pour une grande partie des ivoiriens. Mon avis sur le régime de l’ex-président Gbagbo est connu mais on ne peut vouloir réécrire ainsi l’histoire de notre pays. Chaque jour qui passe, ce groupe se condamne à une grande damnatio memoriae.

Mais au-delà de l’indignation et de la nausée que cette entreprise soulève, il faut se poser la question de sa visée. Pourquoi vouloir jouer sur les antagonismes passés, sur les clivages religieux et ethniques quand on prétend avoir un bilan à faire pâlir de jalousie tous les gouvernements du monde ? Pourquoi vouloir piétiner les prouesses économiques et sociales réalisées pour se réfugier dans un Massada ethnique ? Ce documentaire est un témoignage contre ses financiers. C’est un aveu d’échec. C’est la politique de la terre brûlée. Puisqu’il est impossible de convaincre par son bilan, autant rejouer une carte qui a marché par le passé : celle de la victimisation à outrance et des clivages ethniques. Voici le dessein macabre, funèbre, lugubre, sépulcral, sinistre de cette entreprise. Il s’agit de conserver le pouvoir par tous les moyens y compris les plus déloyaux. Il s’agit de remobiliser les populations du nord par un discours tribal, trivial, éculé, prosaïque.

Mais les populations du nord n’ont pas besoin de cela. Depuis que vous êtes au pouvoir, elles ont constaté l’amélioration dans leurs conditions de vie et de travail. Elles peuvent désormais porter des boubous tous les jours de la semaine et circuler librement sur le bitume qui arpente tous les coins et recoins de nos régions. Tous les villages du nord sont électrifiés et bénéficient de l’eau courante. Les populations du nord ont pu bénéficier de l’Assurance Maladie universelle et des logements sociaux. Je crois même savoir qu’elles ont obtenu des CHU et des universités. Alors que craignez-vous ? Pourquoi replongez dans le discours ethnique quand votre bilan parle pour vous ? Pourquoi construire encore des forteresses entre Ivoiriens ? Pourquoi babyloniens érigez-vous encore des murs ? Doutez-vous de la pertinence de votre bilan ? Le coût de la vie n’a-t-il pas drastiquement diminué ? N’avez-vous pas réduit le coût de la viande, de l’huile, du sucre et toutes les denrées de première nécessité ? N’avez-vous pas distribué du riz et de l’huile lors de tous vos grandioses rassemblements ? Pourquoi doutez-vous encore de la fidélité des nordistes à votre mentor pour réveiller les vieux démons ? Avez-vous le monopole de la souffrance et de la douleur ?

Peuple de Côte d’Ivoire, peu importe votre obédience politique ou votre inclinaison religieuse, vous avez le droit de repousser violemment ces nouveaux adeptes du naufrage collectif, ces oiseaux de malheur, ces âmes damnées. Nous devons construire une nation et cela passe par l’acceptation de nos différences. La Côte d’Ivoire attend cet homme politique qui n’aura pas peur de tenir ce discours. Qui viendra parler à la Côte d’Ivoire plurielle mais unique. S’il est parmi vous, qu’il lève la main maintenant et prenne la parole.

Quant à ceux que nous observons dans ce film de piètre qualité, ils sont finis, ils sont perdus, ils appartiennent au passé. Ainsi j’ai parlé

NB : Pour ceux qui voudraient me répondre, il ne s’agit pas d’aligner plusieurs grands mots au point de produire un non-sens, un gribouillis. Il s’agit d’écrire comme si on chantait. Le texte doit être agréable. On doit avoir le sentiment en le lisant d’être au volant et de caresser la cuisse de sa chérie tout en conduisant avec une douce musique dans les oreilles et non avoir la sensation de rouler sur des dos d’âne. Conseils gratuits de petite sœur.

#ÉpiCèTout
#DaïshiGirl
#TueuseDeMouton et Assimilés


Par : Kyria DOUKOURE


Source :


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